Smoothie Junkies

Avant toute chose, une citation:

De deux choses lune,
L'autre c'est le soleil

Prévert avait bien raison. Entre mon smoothie et ma junkie, peu ou prou de rapport.
Et pourtant, lorsque en pleine journée, on voit une femme de 25 ans complètement défoncée sur un banc de Montréal, à deux pas du parc Lafontaine, le soleil s'obscurcit soudainement. Quand on réalise qu'elle tient encore entre ses doigts la seringue qui vient de la catapulter au nirvana de l'oubli de soi, le soleil s'efface. Éclipse totalement partielle de réalité.

Ça fait peur évidemment de voir à quel point cette drogue déchire à ce point la conscience de la réalité qu'on ne prend même plus le temps de le faire à l'abri du regard des enfants revenant du parc. La misère est belle et bien réelle et à ce point sous notre nez qu'on en est parfois abasourdis...

Mais, viens-je à penser: comme son monde à elle de l'oubli de soi fait écho à l'oubli généralisé des gens dans notre ère libéralo-individualiste (c'est correct?) mais *PAS* religieuse (ça ne l'était pas?)! L'utilisation et la manipulation chrétienne avait certes moults travers mais je me demande maintenant: est-ce que la détresse ne devient pas de plus en plus palpable au fur et à mesure que les humains se retrouvent sans spiritualité aucune?

La question est jetée dans l'immensité cosmique. Vous en pensez quelquechose vous?

Mais bon, pour rester cohérent (formation scientifique oblige), voici la recette du smoothie bananes-fraises annoncé au départ.
Enjoy! :)